L’église Saint-Pierre-Aux-Liens

L’église fut bâtie sur l’emplacement des ruines d’une église du XIIe siècle, laquelle reposait sur les vestiges d’une église primitive. L’église Saint Pierre aux Liens au XIIe siècle n’était constituée que d’une nef centrale.
Devenu très délabré au fil du temps, l’édifice fut réparé en 1742.
Pendant la Révolution, un certain Danzy décida de faire abattre la flèche du clocher.
En 1834, elle fut rétablie et pourvu de deux nouvelles cloches de 800 et 1200 kg, fondues par une certaine Maison Paccard, d’Annecy.
En 1862, l’état de église nécessitant à nouveau des travaux et le nombre croissant des fidèles appelant à son agrandissement, il fut décidé d’en augmenter la capacité. Ce fut l’oeuvre d’un architecte de Nevers, un M. François qui à son tour, fit appel à un architecte d’Avallon, M. Baudoin, spécialisé dans la restauration d’églises. C’est à ce dernier que l’on doit la création d’une abside, cet espace vouté situé au-delà du choeur, d’un transept et de deux chapelles, le clocher restant inchangé. Les ouvriers maçons étaient de la commune. Et les pierres étaient extraites des carrières locales (comme c’était l’usage dans les pays qui en possédaient) de la Parée (près d’Anthien) et de la Vallée (Lormes), l’autel étant construit en pierre de Nevers et les vitraux venant de l’atelier Lobin de Tours.

L’extension de l’édifice se fit en empiétant sur l’emplacement du cimetière et du jardin du presbytère qui jouxtaient l’église.
Terminée en 1866, l’église agrandie fut consacrée par Mgr Fourcade (alors évêque de Nevers) et placée sous le patronage de Saint Pierre aux liens.
En 1876, le même architecte, M. François, était chargé cette fois de dessiner les plans puis de mener les travaux de construction d’un clocher porche, lesquels s’achevèrent 2 ans plus tard, suivis des fonts baptismaux en 1880. L’électricité était installée dès 1930 et le chauffage en 1961, grâce à une tombola organisée par M. l’abbé Bathélémy à l’occasion de la traditionnelle kermesse. En 2017 enfin, le clocher fragilisé, pouvait à nouveau faire sonner les cloches grâce à une campagne de restauration (voir l’article à ce sujet) menée par la municipalité avec le soutien de l’APPA (Association de Protection du Patrimoine d’Anthien). Entretemps, en 2013, les tableaux du chemin de croix très délabrés, étaient restaurés grâce à la générosité de Mme Calvino. La même en 2022 a fait une copie du tableau du Greco – dont il ne restait qu’une photocopie couleur – et l’a offerte à l’association qui à son tour, la confiée en depot à M le curé.